Les œuvres choisies pour les concerts du Stuttgarter Oratorienchor suivent deux traditions. Ils sont en accord avec l’année liturgique, ce qui est particulièrement vrai pour les concerts de la Passion et de Noël. En même temps, il est évident de présenter des compositions originales non abrégées de la littérature oratoire.
Cependant, notre premier concert en direct, après une pause de presque deux ans, constitue une exception particulière. D’une part, il a lieu en novembre, où la commémoration des morts a une place particulière dans l’aspect saisonnier général. D’autre part, nous opposons au légendaire fragment de Requiem de Mozart (dans l’intéressant supplément de Robert D. Levin), comme un contraste à la fois approprié et inhabituel, un extrait du « Requiem allemand » de Brahms.
La mort, une compagne de toujours
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Des extraits du Requiem de Brahms, doux et réconfortant, rencontrent le fragment bouleversant et parfois très dramatique du Requiem de Mozart dans la nouvelle version de Robert D. Levin.
En 1854, J. Brahms a composé une sonate pour deux pianos avec un mouvement lent de scherzo, probablement en partie à cause de l’émotion provoquée par la tentative de suicide de son ami Robert Schumann. Trois ans plus tard, il utilisa des matériaux de ce scherzo pour le mouvement II de son Requiem. En jouant une version abrégée du Requiem de Brahms, nous suivons le compositeur qui a présenté son œuvre au public le 1er décembre 1867 lors d’un concert de la « Société des amis de la musique » dans la grande salle de la Redoute à Vienne, également dans une version abrégée « incomplète » des mouvements I à III.
Quelle tragédie : c’est justement en composant une messe des morts que la mort « en personne » a mis fin au travail de ce génie de la musique gravement malade. Un tiers du texte de la messe n’a pas été mis en musique et l’équipement orchestral n’a été achevé par Mozart qu’en partie. C’est peut-être l’aspect humain qui rend ce Requiem si grand. Ce n’est pas une musique d’un autre monde. C’est une musique terrestre – pour ceux qui doivent mourir et pour ceux qui restent et qui subissent la perte.
Le 07 novembre, souvenons-nous ensemble de toutes les personnes qui ont perdu la vie en 2020 et 2021 à cause de la pandémie, des forces de la nature ou d’autres causes.
Veuillez noter que la règle 2G s’applique à notre événement.